
Stop aux films américains à toutes les sauces : ras-le-bol made in TF1
Franchement, y’a des jours où je me demande si TF1 se souvient qu’on vit en France. Chaque après-midi, c’est devenu une tradition : téléfilm américain sur téléfilm américain. Et attention, pas les grands chefs-d’œuvre, non. Toujours les mêmes recettes prévisibles : une nana hyper carriériste de New York, envoyée dans une ville paumée pour racheter un commerce local. Elle tombe sur un mec trop sympa, bien ancré dans sa campagne, elle découvre « les vraies valeurs », laisse tomber sa carrière et… bam, ils finissent ensemble à vendre des cupcakes bio dans une boutique réaménagée. Sérieusement ?
Je caricature ? À peine. C’est littéralement le même scénario copié-collé, changé juste par la saison (Noël, automne, été), le nom des persos et la couleur de l’écharpe. C’est lassant. Et ça me dégoûte presque du simple fait de zapper sur TF1. On parle de divertissement ? Je vois plutôt une overdose de clichés, des décors en carton et une absence totale de prise de risque.
Je sais bien, c’est facile à diffuser, ça coûte pas cher, ça meuble. Mais nous, spectateurs, on mérite mieux. On a du cinéma en France. Des histoires différentes. Des décors réels, des dialogues qui résonnent. Y’a tellement de fictions locales, de séries européennes ou même d’émissions culturelles qui pourraient remplir ces créneaux… mais non, on préfère nous balancer encore et toujours la même soupe réchauffée.
Et là-dessus, pendant que TF1 sert du made in USA en boucle, voilà que Donald Trump veut carrément taxer les films étrangers pour favoriser l’industrie américaine. Comme si c’était pas déjà assez déséquilibré. Hollywood a déjà pris une place énorme dans notre quotidien, notre imaginaire, nos écrans. Si en plus on laisse nos chaînes nationales devenir des distributeurs automatiques de contenus américains formatés, où va-t-on ?
Moi, perso, je préfère mille fois un bon film français, même imparfait, qu’un énième téléfilm au scénario interchangeable. Même les décors — nos petites villes, nos montagnes, notre lumière — valent cent fois les sempiternels gratte-ciels ou banlieues stériles qu’on nous sert.
Bref. Ce n’est pas une guerre contre les films américains. Mais juste une alerte : réveillons-nous. Y’en a marre de cette uniformisation à outrance. Et j’aimerais que TF1, et les autres, s’en rendent compte avant qu’on soit encore plus nombreux à zapper pour de bon.